Canicule à Paris : comment rafraîchir son logement en cas de fortes chaleurs ? Les conseils de l’ADEME IDF
La France vient de connaître son deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900 et les scénarios du GIEC laissent présager des températures à Paris bientôt similaires à celles de Séville. Que peut-on espérer du mois de juillet ? Quelles solutions s’offrent à nous pour rafraîchir nos logements parisiens ?
Claire Peyet Febrer, responsable sur l’adaptation au changement climatique pour l’ADEME Île-de-France, partage quelques recommandations et solutions pour garder son logement frais et supportable :
- Fermer ses volets en journée ou à minima mettre des rideaux occultants : l’idéal est d’avoir à disposition un thermomètre à l’intérieur de son logement afin de juger du moment idéal pour aérer l’appartement. Il est indispensable de n’ouvrir les fenêtres que lorsque la température extérieure est inférieure ou égale à celle du logement, l’aération devenant alors une solution simple et efficace pour renouveler l’air ;
- La nuit devant les fenêtres ouvertes, humidifier voilages, rideaux ou draps pour apporter plus de fraîcheur au logement ;
- L’utilisation de ventilateurs, qui, même s’ils ne font que « brasser l’air », apportent tout de même un certain confort ;
- Pour les matériaux, idéalement privilégier le bois, et dans tous les cas, il est recommandé d’opter pour des couleurs claires, qui, en réfléchissant les rayons du soleil par un effet albedo, captent moins la chaleur (se rapprocher de sa copropriété afin de faire évoluer, le cas échéant, les droits et les interdits quant aux couleurs et matériaux des volets) ;
- Éviter au maximum d’utiliser ses appareils électroniques, comme les fours ou les plaques de cuisson ;
- Installer des plantes sur son balcon ou près des fenêtres là où le soleil tape le plus fort. Les végétaux vont créer de l’ombre et rafraîchir l’atmosphère grâce à l’effet d’évapotranspiration.
Pour ce qui est d’utiliser un climatiseur ? Il est très peu recommandé et même à éviter en raison de caractères énergivores (consomme en deux mois ce que consomme un frigo en une année) et limité (les climatiseurs d’appoint requièrent d’ouvrir une fenêtre pour aspirer l’air extérieur).
Concernant les milieux professionnels utilisant des climatiseurs, il convient de maintenir une température de maximum 6 degrés entre l’air extérieur et intérieur pour éviter les chocs thermiques et il est recommandé de l’éteindre au moment des pauses.
Il n’y a pas de solution unique et la performance en termes de rafraîchissement et de confort thermique et d’ambiance dépend fortement du contexte (climatologie, forme urbaine, activités, usages, etc…) et elle nécessite le plus souvent une articulation de plusieurs solutions.
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