Un réseau d’élus locaux pour accélérer la transition écologique en Charente-Maritime

Lancé en novembre 2023 à l’échelle nationale par le ministre de la Transition écologique, le réseau « Élus pour agir », opéré par l’ADEME en coopération avec les opérateurs et les partenaires concernés, se développe en France et en Charente-Maritime.

Ouvert gratuitement à tous les élus locaux, quelles que soient leurs attributions, ce nouveau réseau vise quatre objectifs :
aider les élus à mieux appréhender les enjeux de la transition écologique et énergétique ;
faire connaître les leviers et outils pour engager des actions concrètes (adaptation, énergies renouvelables, rénovation performante des bâtiments publics, sobriété, économie circulaire, gestion des déchets, mobilité douce…) ;
favoriser le partage des bonnes pratiques et des retours d’expériences entre élus ;
partager des ressources en mobilisant les meilleurs experts.

Pour Mathieu Anglade, directeur régional de l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, « Le réseau Élus pour agir prend tout son sens car les collectivités locales sont en première ligne de la transition écologique. Alors que l’État élabore les stratégies et les trajectoires nationales pour décarboner notre société ou développer l’économie circulaire, les collectivités locales doivent déployer leurs politiques et actions à l’échelle de leur territoire. Par leur compétence et leur connaissance du terrain, les collectivités locales jouent ainsi un rôle déterminant pour concrétiser les objectifs de la transition écologique. Dans ce processus, l’ancrage territorial de l’ADEME s’avère précieux pour faciliter les partages d’expériences et mettre à disposition notre expertise et celle de nos partenaires. C’est pourquoi nous sommes pleinement impliqués dans le développement régional du réseau Élus pour agir et que nous encourageons les élus locaux à nous rejoindre. »

Parmi les 250 élus locaux qui ont déjà rejoint le réseau à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine, plusieurs exercent leur mandat en Charente-Maritime. Nous vous proposons de découvrir le parcours et le témoignage d’Anne- Sophie Descamps, adjointe-au-maire d’Aigrefeuille-d’Aunis, vice-présidente de la communauté de communes Aunis Sud.

Anne-Sophie Descamps : « Les collectivités sont les portes d’entrée de la transition écologique »

Pouvez-vous nous présenter votre parcours et votre collectivité ?

Anne-Sophie Descamps. Venant du nord de la France, je suis arrivée à Aigrefeuille-d’Aunis il y a une vingtaine d’années et j’ai été élue au conseil municipal en 2014. Cela fait dix ans maintenant que je suis adjointe-au-maire chargée de l’environnement. Je suis également vice-présidente de la communauté de communes Aunis Sud qui compte 24 communes et 33 000 habitants. Au niveau intercommunal, je m’occupe de la transition énergétique et écologique avec des sujets passionnants comme la mise en oeuvre du projet alimentaire territorial et du Plan Climat Air Énergie Territorial, de la démarche Territoire à Énergie Positive (TEPOS) ou encore du dispositif France Rénov’. Enfin, je préside un office du tourisme et je suis vice-présidente de Cyclad, un syndicat mixte qui s’occupe de la gestion et du traitement des déchets pour sept intercommunalités de Charente-Maritime. J’y développe des projets d’économie circulaire, ce qui crée une réelle synergie avec mes autres mandats et permet d’avoir une approche globale et cohérente de la transition écologique sur notre territoire.

Pourquoi avez-vous rejoint le réseau Élus pour agir et qu’y avez-vous trouvé ?

Anne-Sophie Descamps. Je connaissais bien l’ADEME car c’est un partenaire important de nos projets de transition écologique, que ce soit pour déployer les énergies renouvelables dans le cadre de notre démarche TEPOS ou pour développer l’économie circulaire avec le label « Territoire Engagé Transition Écologique – Économie circulaire » qui nous a été décerné. Lorsque j’ai appris l’existence du réseau Élus pour agir, je me suis tout de suite inscrite pour rencontrer d’autres élus, confronter nos expériences et partager nos pratiques. Renforcer et améliorer nos politiques publiques locales est indispensable car je suis convaincue que les collectivités constituent de précieuses portes d’entrée pour la transition écologique. En effet, nous sommes les mieux placés pour agir concrètement, sur le terrain, et embarquer un grand nombre d’acteurs, dont les citoyens.

Quels sont les réalisations ou les projets qui vous tiennent plus particulièrement à cœur ?

Anne-Sophie Descamps. Parmi tous les projets, je citerai tout d’abord le verger communal que nous avons créé à Aigrefeuille-d’Aunis en plantant 150 arbres fruitiers. Je pense également à l’économie circulaire avec Cyclad qui a abouti à la fabrication d’objets locaux écoconçus désormais vendus par l’office du tourisme Aunis Marais Poitevin. Il y a aussi les différents dossiers qui concernent la gestion et la préservation de l’eau : l’évolution des pratiques agricoles pour préserver la qualité de la ressource sur le modèle breton « Terres de Sources » ; la composante maritime et la pêche qui constituent une caractéristique forte de notre projet alimentaire territorial ; l’entretien et la bonne gestion de notre marais communal… Enfin, je suis convaincue que notre récente adhésion au Parc Naturel Régional du Marais poitevin va nous offrir de nouvelles opportunités pour continuer à développer notre territoire en conjuguant attractivité, qualité de vie et protection de notre patrimoine naturel.