Provence-Alpes-Côte d’Azur
Date de publication : 17 octobre 2024

Géothermie profonde en Provence-Alpes-Côte d’Azur : un projet pour identifier le potentiel autour de l’étang de Berre

L’Agence de la transition écologique (ADEME) et le Service géologique national (BRGM), en partenariat avec la Région Sud et la Métropole Aix-Marseille-Provence lancent une campagne scientifique pour identifier le potentiel de la géothermie profonde autour de l’étang de Berre

En France, la valorisation de la chaleur du sous-sol, globalement, entre 1 000 et 3 000 mètres de profondeur permet de chauffer l’équivalent d’un million de personnes, en évitant l’émission de 480 000 tonnes de CO₂ (par rapport à des chaufferies gaz). Les 80 installations de géothermie profonde en France sont principalement en région parisienne. À ce jour, aucune ne se situe en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, alors qu’un potentiel existe. Le projet Géoscan Arc, par le biais d’une campagne scientifique globale, vise à lancer la dynamique. Le coût global du projet est de 4,120 millions d’euros.

Carte de France des installations de géothermie profondes, principalement dans le bassin parisien et le bassin aquitain. Une installation dans le bassin du Sud-est et une dans le Fossé rhénan.

Cette campagne combine différentes études géoscientifiques pour l’exploration d’un territoire de près de 1 000 km². Elle apportera des connaissances nouvelles nécessaires pour identifier les potentiels géothermiques et favoriser le développement de réseaux de chaleur alimentés par cette énergie durable et locale, en réponse aux objectifs nationaux et régionaux en matière de production de chaleur renouvelable.

Première étape de la campagne : l’acquisition géophysique avec passage de camions vibreurs

La première et la plus visible manifestation de cette campagne d’exploration consiste en l’acquisition de nouvelles données géophysiques, par le biais de camions vibreurs qui génèrent des ondes acoustiques ; celles-ci vont se propager dans le sous-sol et ainsi permettre de l’imager, à l’instar d’une échographie. Les camions vibreurs prendront des mesures sur un territoire allant de Fos-sur-Mer à l’Ouest à Aix-en-Provence à l’Est et de Sausset-les-Pins au Sud à Lançon-Provence au Nord entre la troisième semaine d’octobre et la mi-décembre.

Afin d’avoir une vision globale du sous-sol de la zone et pour la qualité des données, la campagne se déroulera aussi sur l’étang de Berre, avec une barge qui remorquera une source acoustique.

L’analyse et l’intégration des données qui vont être acquises et d’autres plus anciennes, issues majoritairement de l’exploration pétrolière dans les années 60-80, permettront de présenter des résultats intermédiaires destinés aux professionnels (services des collectivités et bureaux d’études) dès le second semestre 2025. Les résultats finaux sont attendus à la fin du premier semestre 2026 et devraient favoriser le développement de la géothermie sur ce territoire.

La géothermie profonde : un atout clé dans un contexte de défis énergétiques

À l’échelle nationale, la géothermie profonde a été développée dans les années 80 à la suite du choc pétrolier. Elle connait un nouvel élan avec l’augmentation et l’instabilité des prix des énergies fossiles, les politiques de décarbonation et un besoin renouvelé de souveraineté énergétique. Elle est portée par la demande des collectivités et des mesures gouvernementales pour accélérer son déploiement. Cette source de chaleur au prix stable serait un véritable atout pour décarboner et diversifier le mix énergétique de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur où la chaleur représente 75 % des consommations d’énergies (transport et industrie inclus).

Voir le détail du tracé sur geothermies.fr

Coupe du sol et d'installations expliquant les différents types de géothermies utilisés.

On distingue différents types de géothermie

La géothermie dite « profonde » valorise l’énergie du sous-sol de 200 à 3 000 mètres de profondeur. En France, 59 réseaux de chaleur urbains sont alimentés par de la géothermie profonde. Ces installations peuvent fonctionner en continu indépendamment de la température extérieure. La technologie valorise l’énergie sur place, sans transport ni combustion. L’efficacité de la géothermie profonde est élevée : dans les réseaux de chaleur existants en Île-de-France, 1 kWh d’électricité consommé par l’installation permet de produire environ 20 kWh de chaleur.

Celle dite de « surface » utilise, quant à elle, l’énergie présente dans le sous-sol à des profondeurs variant de quelques mètres à 200 mètres. La température du sol est stable, entre 10 et 20 °C. En hiver, le sol refroidit moins vite que l’air extérieur et constitue un réservoir de chaleur. En été c’est l’inverse. La géothermie de surface permet donc d’alimenter un bâtiment en chaud et en froid.

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