Air et mobilités

Le transport est un secteur indispensable de nos économies modernes générateur d’emplois, mais aussi d’externalités. Il est le premier émetteur de gaz à effet de serre.
La qualité de l’air est un enjeu de santé publique, présentant par ailleurs de fortes interactions avec d’autres axes majeurs de la transition écologique tels que le bâtiment ou l’agriculture.

Sommaire

Enjeux

Transports et mobilité

Au quotidien, le paysage de la mobilité est complexe, fluctuant et fait appel à un écosystème très hétérogène. Faire en sorte de le faire évoluer est un défi constant pour l’État et l’ensemble de ses acteurs. En décembr 2019, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) a été promulguée pour tenter de répondre à ce défi, au travers de trois axes majeurs :

  • améliorer la gouvernance en matière de mobilités pour mieux répondre aux besoins quotidiens des citoyens, des territoires et des entreprises ;
  • réussir la révolution des nouvelles mobilités ;
  • développer des mobilités plus propres et plus actives.

On notera en particulier des mesures emblématiques comme l’interdiction de la vente de voitures utilisant des énergies fossiles carbonées à l’horizon 2040 et la mise en place d’un plan vélo afin de tripler sa part dans les déplacements.

Les transports ont en effet des conséquences très directes sur la qualité de vie : étalement urbain, artificialisation des sols, atteinte à la biodiversité, aux milieux et aux ressources, et création de nuisances quotidiennes telles que le bruit et l’encombrement de l’espace public. Ils ont également un impact social : la croissance de la demande de transport, tirée par l’étalement urbain, accroît la dépendance à l’automobile, contribuant à la précarité énergétique de nombreux ménages.

Si les transports participent à l’attractivité et la vitalité d’un territoire, en particulier pour l’accès aux services, les livraisons ou encore les connexions entre lieu de vie et de travail, ils ont malheureusement aussi des impacts négatifs.

Le secteur des transports représente plus de 30 % de la consommation d’énergie en France, avec une forte dépendance des transports aux énergies fossiles. Il est aussi le principal émetteur de CO2, avec plus de 30 % des émissions totales de gaz à effets de serre – GES (dont 94 % provenant du transport routier, en 2016). Le transport routier est également un fort émetteur de polluants dans l’air (particules et oxydes d’azote).

Qualité de l’air

La pollution de l’air extérieur et intérieur présente de nombreux effets néfastes sur la santé : la pollution de l’air est classée comme cancérogène de type 1 (avéré) pour l’homme par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). 40 000 décès sont attribuables chaque année aux particules fines (PM2,5).

L’Europe et la France se sont engagées depuis plusieurs décennies dans la réduction des émissions polluantes : la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie de 1996 reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.

Différents textes réglementaires fixent des objectifs de qualité de l’air extérieur et des plafonds nationaux d’émissions sur certains polluants.

Les valeurs limites de concentration de particules et d’oxydes d’azote sont régulièrement dépassées dans plusieurs zones, mettant la France en situation de contentieux. Parmi les actions mises en œuvre par la France pour améliorer et préserver la qualité de l’air, l’ADEME est fortement impliquée sur l’accompagnement de 2 mesures phares : un plan national sur le chauffage au bois domestique et le déploiement de Zones à faible émission-mobilité (ZFE-m).

La qualité de l’air intérieur constitue également un enjeu important : nous passons jusqu’à 90 % de notre temps dans des lieux fermés, en particulier dans nos logements. La qualité de l’air intérieur influe sur notre santé et notre confort. Renouveler l’air intérieur et limiter les sources de pollution de nos lieux de vie sont essentiels, et contribuent également à préserver les bâtiments.

75%
 part des déplacements en voiture individuelle effectués pour des trajets inférieurs à 5 km

30%
 part des émissions totales de gaz à effets de serre dues au transport

56%
 part des émissions d’oxyde d’azote dues au trafic routier

Notre expertise

Mobilité

Afin de favoriser l’essor d’une mobilité plus durable, l’ADEME développe une expertise au service de 3 axes :

  • comprendre et agir sur la demande et les comportements (maîtriser) : la compréhension des impacts liés à la mobilité, l’essor de la mobilité inclusive et d’un tourisme durable intégrant les modes de transports doux, une logistique urbaine et un E-commerce plus vertueux, etc. ;
  • favoriser un report vers des modes plus économes et favorables à l’environnement (reporter) : vélo, covoiturage et auto-partage, transport maritime, ferroviaire et fluvial, lieux d’intermodalité, etc. ;
  • améliorer l’existant pour limiter son impact sur l’environnement (optimiser) : par le soutien à une évolution technologique vertueuse pour l’environnement (développement des biocarburants) ou la mise en œuvre de mesures régulatrices ou d’incitation.

Qualité de l’air extérieur et intérieur

L’ADEME développe et partage une expertise pour :

Agir

L’ADEME met à en place des dispositifs permettant d’accompagner ou d’inciter les acteurs à agir.

Mobilité

Innovation et connaissances

L’ADEME initie l’eXtrême Défi, qui vise à favoriser le développement d’une catégorie de véhicules sobres et efficaces, peu coûteux, et interopérables au sein d’un écosystème local cohérent.

L’ADEME produit des études par exemple sur les impacts environnementaux du e-commerce ou encore sur la transition écologique du secteur de l’aérien

L’ADEME contribue également aux Fabriques de la mobilité et de la logistique, permettant de stimuler et faciliter l’innovation au service de la transition écologique dans ces domaines.

Accompagnement des acteurs

L’ADEME est le premier financeur du Plan d’Aide à la Modernisation et à l’Innovation de la flotte fluviale (PAMI), opéré par Voies Navigables de France (VNF), et qui s’adresse aux exploitants et propriétaires de bateaux pour améliorer la performance environnementale des unités fluviales, accompagner la filière et favoriser l’émergence de solutions innovantes.

Nous accompagnons la transition écologique de différents secteurs grâce notamment aux dispositifs suivants :

Au quotidien

L’ADEME soutient le choix des particuliers en faveur de la mobilité durable : crédit d’impôt dans le but d’installer une borne de recharge pour véhicule électrique, bonus vélo (aide à l’achat d’un vélo à assistance électrique), partage d’informations à propos des performances environnementales des véhicules neufs, etc.

Qualité de l’air 

Accompagnement des acteurs

Nous accompagnons les collectivités grâce aux dispositifs suivants :

Recherche et développement (R&D)

Le programme AQACIA rassemble tous les besoins de R&D de l’ADEME portant sur les problématiques liées à la qualité de l’air intérieur et extérieur.

Au quotidien

L’ADEME soutient le choix des particuliers en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air : choix d’équipements de chauffage au bois domestique plus performants et bonnes pratiques de chauffage au bois, partage d’informations pour avoir un air sain chez soi.

Les futurs

Dans le cadre de l’exercice « Transition(s) 2050 », l’ADEME a composé quatre scénarios qui présentent de manière volontairement contrastée des options économiques, techniques et de société permettant d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Cinq leviers ont été identifiés pour réduire les émissions liées à la mobilité des personnes et des marchandises : la modération de la demande de transport, le report modal, le remplissage des véhicules, l’efficacité énergétique des véhicules et la décarbonation de l’énergie.
L’impact des scénarios sur les émissions de polluants atmosphériques est en cours de réalisation.


Pour aller plus loin

Découvrez nos orientations stratégiques en faveur d’une mobilité durable.

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